La durabilité de nos essences
En fonction de son utilisation, en intérieur ou en extérieur, chaque essence a une durée de vie plus ou moins importante. Elle est fonction de son exposition aux agents climatiques mais également de sa durabilité naturelle, c’est-à-dire sa résistance naturelle aux attaques de champignons et d’insectes xylophages.
La « durabilité naturelle » d'un bois ne concerne que le coeur du bois : le duramen. L'aubier est par définition non durable.
Les essences à aubier et duramen distincts (chêne, robinier, châtaignier, pins …) ont pour la plupart une durabilité naturelle du coeur (exception faite de l’orme). Cela est du à la forte présence de tanins et de substances phénoliques dans les cernes du duramen qui jouent le rôle de biocides naturels. On peut donc utiliser ces essences, purgées de leur aubier, pour des usages nécessitant des classes d’emploi allant jusqu’à 3 ou 4 et ceci sans les traiter ! Lorsque le retrait de l’aubier n’est pas économiquement intéressant, on décide de traiter les bois. C’est le cas par exemple des pins.
D’autres essences en revanche, ne présentent aucune résistance naturelle contre les attaques d’insectes xylophages ou de champignons. C’est notamment le cas pour les bois à aubier et bois parfait non distincts (bouleau, épicéa, sapin, hêtre…). Ces essences nécessiteront un traitement de préservation si on souhaite les utiliser en construction. Le choix du traitement et son mode d’application seront choisis en fonction de la classe d’emploi à laquelle le bois est destiné et de la nature du bois, c’est-à-dire sa capacité ou non à imprégner les produits de préservation.
L'ensemble des informations relatives à la durabilité des essences est disponible dans la norme NF EN 300-2.
Pour connaître la durabilité naturelle ou conférée des bois locaux, consulter nos pages essences !
La durabilité naturelle est variable en fonction des essences. Lorsque celle-ci est insuffisante par rapport aux risques encourus et à la durée de vie attendue, seule l’application d’un traitement de préservation peut assurer la protection nécessaire. On parle alors de durabilité conférée. Il existe différents types de traitements de préservation : par trempage ou aspersion, par badigeonnage ou par imprégnation.
Pour en savoir plus sur le traitement autoclave ou par badigeonnage, le traitement thermique ou l'oléothermie - Zoom technique "TRAITEMENT DE PRÉSERVATION DES BOIS" : Cliquer ici
Le traitement du bois n'est pas systématique ! Pour savoir s’il est nécessaire de traiter, il convient de déterminer la classe d’emploi de l’ouvrage visé ainsi que la durabilité naturelle du bois souhaité. Les shémas ci-après résume la démarche à suivre pour choisir de traiter ou non.
Etape 1 - Déterminer la classe d'emploi de l'ouvrage
Etape 2 - Déterminer la durabilité naturelle ou conférée de l'essence
Etape 3 : Vérifier l'adéquation classe d'emploi - essence